À l’issue d’une rencontre entre le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et son homologue grec, Kyriakos Mitsotakis, Londres a fait savoir qu’elle ne s’opposera pas à un retour éventuel des frises du Parthénon – actuellement exposées au British Museum – sur leur site original à Athènes. En 1802, époque où la Grèce était occupée par l’Empire ottoman, ces fresques vieilles de 2 000 ans, avaient été découpées à la scie à l’initiative de l’ambassadeur britannique de l’époque, Lord Elgin, qui avait fait ensuite une juteuse affaire en les revendant au musée londonien. Alors que les Grecs ont toujours considéré qu’il s’agissait d’un pillage de leur patrimoine culturel, les différents gouvernements britanniques ont parlé d’une simple transaction commerciale normale et d’une acquisition légale. Bien mieux, une loi britannique de 1963 empêchait le musée d’effectuer des restitutions. Mais les choses commencent à changer. Selon un sondage YouGov de 2023, une majorité de Britanniques se montre désormais favorable à leur restitution. Et le British Museum n’y est plus complètement opposé. Ces fresques ne sont d’ailleurs qu’un exemple parmi d’autres de toutes les œuvres d’art pillées en Afrique, en Asie, en Amérique latine… et en Europe par les ex-puissances coloniales.