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Grève au lycée Condorcet (Bordeaux) : « les classes débordent ! »

Lundi 25 septembre le lycée Condorcet était en grève. Quelques jours plus tôt, en heure d’information syndicale, la grève avait été votée presque à l’unanimité. Se mettre en grève, c’était une évidence dans le cadre de cette rentrée catastrophique.

En effet, le lycée Condorcet de Bordeaux, situé au milieu de la cité du Grand Parc et des Aubiers, accueille majoritairement des collégiens issus de REP et REP+, des élèves qui ont donc besoin d’un accompagnement scolaire poussé. Pour autant, les effectifs dans les classes des secondes sont passés à une moyenne de 35 élèves par classe contre 26 élèves en moyenne jusque-là.

De la même façon, alors que les résultats au bac ont été très en deçà de la moyenne académique, que de nombreux élèves sont donc contraints de redoubler, les classes atteignent 37 élèves en terminales STMG. Une situation absolument inacceptable, maltraitante tant pour les élèves que pour les enseignants et enseignantes.

Chaleur dans les classes, difficultés à suivre, impossibilité de personnaliser les apprentissages, les problèmes que posent ces sureffectifs sont nombreux. « Mais on ne peut pas pousser les murs », « on ne peut pas augmenter le nombre de salles », « il n’y aura pas assez de profs pour prendre en charge de nouvelles classes », face à ces arguments les collègues répondent : « Ce n’est pas notre boulot d’organiser tout ça, notre boulot c’est enseigner et là on nous en empêche, c’est au rectorat de trouver une solution. »

Le jour de la grève, après une matinée d’échanges entre collègues, avec les parents et les élèves, c’est logiquement que les grévistes sont allés exiger d’être reçus par les représentants du rectorat pour demander des comptes. Résultats de l’entrevue : pour cette année, les effectifs resteront bloqués à 35, c’est-à-dire que plus aucun élève ne pourra être ajouté dans les classes et la promesse de se revoir pour préparer une rentrée plus acceptable en termes d’effectifs en septembre prochain. Des résultats bien maigres, certes, mais qui montrent avant tout que, à Condorcet, les collègues n’accepteront pas plus longtemps d’être maltraités. Et localement, loin de démobiliser, cette situation a rappelé que la lutte collective est nécessaire et que, l’année prochaine, on ne nous y reprendra plus : grève dès le 1er septembre jusqu’à ce que la situation redevienne acceptable.

Correspondante