Nos vies valent plus que leurs profits

Grok, mon beau Grok, dis-moi qui est le plus riche ?

Une bonne semaine pour Elon Musk : il obtient du conseil d’administration de Tesla la promesse d’une rémunération qui lui permettrait de devenir le premier « trillionnaire » de l’histoire et lance « Grokipedia », son outil de désinformation massive basé sur l’IA.

Un trillion, en « franglais », c’est mille milliards : 80 millions d’années au Smic, à condition de ne rien dépenser. Il y a 80 millions d’années, l’Afrique n’était pas encore séparée de l’Amérique du Sud et les dinosaures dominaient la planète. Quel homme peut prétendre valoir un trillion ? À part un parasite qui exploite le travail de millions de ses semblables ?

Pas besoin d’un diplôme en psychologie pour détecter le narcissisme et l’obsession du contrôle chez le célèbre milliardaire. Les ravages de la kétamine ? Peut-être, mais surtout le produit d’un système.

Car, même l’homme le plus riche du monde saura bientôt ce que valent les promesses du conseil d’administration d’un grand groupe comme Tesla, soumis comme les autres aux secousses du marché. Le trillion ? À condition de tenir sa place de leader dans la concurrence face à BYD et à condition de ne pas faire les frais d’une crise comme le capitalisme en connaît régulièrement. Quant à l’idée folle de pouvoir plier la réalité à ses désirs par le mensonge, fût-il boosté à l’IA, d’autres despotes s’y sont heurtés dans le passé. La vérité se fraie toujours un chemin et d’autant plus dans ce monde où les travailleurs et les travailleuses ainsi que la jeunesse savent désormais en grande majorité lire, écrire, accéder aux informations en ligne et trier le vrai du faux. Musk rêve de décoller pour Mars, mais attention à l’atterrissage !

Raphaël Preston