Nos vies valent plus que leurs profits

Hôpital du Kremlin-Bicêtre : une de nos collègues victime d’un féminicide

L’émotion est grande à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Une de nos collègues de travail a été tuée par son mari, lui aussi travailleur de l’hôpital Bicêtre.Un assassinat, un feminicide. Notre collègue, mère de deux enfants, militante engagée de la CGT, était une personne connue et appréciée, non seulement pour sa gentillesse mais parce qu’elle fut la correspondante d’une des deux mutuelles hospitalières, la 602.

Elle aurait annoncé à son mari qu’elle souhaitait divorcer deux jours avant son assassinat.
C’était un mari violent. Selon le journal Le Parisien, il avait été condamné par la justice en 2022 à suivre un stage de prévention en violences conjugales. Il a malgré tout récidivé.

Une Maison des femmes existe au sein même de l’hôpital, destinée à recevoir les femmes victimes de violences conjugales. L’existence de ces structures, trop peu nombreuses, peut être une aide, mais elles sont souvent inopérantes dans une société patriarcale et violente.

Pour reprendre une phrase du discours du maire de la ville où cet assassinat a eu lieu, ville qui a organisé deux marches blanches de recueillement : « Il faut que notre pays, nos villes, nos villages et nos quartiers cessent de pleurer des mortes dont la seule faute fut d’être femme. »

C’est le 29e féminicide depuis le début de l’année 2025. De la tristesse doit naître la colère pour dénoncer et combattre cette société patriarcale.

Paul Galler, 30 mai 2025