La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, vient de recadrer son ministre de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, qui avait estimé sur La Chaîne Parlementaire à propos de l’islamo-gauchisme que « ce terme n’existe pas en tant que terme universitaire, il n’est même pas bien défini, donc cette notion n’existe pas ». Cette déclaration a provoqué un tollé à droite et, pour lui répondre, Borne a choisi la radio communautaire juive Radio J où elle a déclaré : « Il y a à la fois des personnalités et des partis politiques, je pense notamment à LFI, qui portent une idéologie d’extrême gauche qui instrumentalise l’islam, qui banalise l’islamisme radical, et qui encourage le communautarisme ». Sauf qu’elle s’avère incapable de définir clairement ce qu’est l’islamo-gauchisme. Et pour cause. Il s’agit d’un leurre et d’un fantasme entretenus par le gouvernement et la droite pour camoufler leur propre islamophobie et leurs campagnes contre les musulmans ou supposés tels camouflées par de pseudo-enquêtes sur l’entrisme des Frères musulmans dans la société, des islamo-gauchistes à l’Université ou des liens entre eux et la France insoumise. Et, comme le furet de la comptine pour enfants, l’islamo-gauchisme court, court et personne ne peut l’attraper.