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Il y a 20 ans : le rejet du Traité constitutionnel européen

Le 29 mai 2005, les électeurs et électrices, consultés par référendum, rejetaient par près de 55 % des voix le Traité constitutionnel européen. Mais cette victoire d’une partie de ceux qui s’opposaient à une « Europe libérale » en préconisaient une « Europe sociale » fut de courte durée. Gênée un temps aux entournures pas ce rejet non prévu, la classe politique trouva rapidement la parade. Elle rédigea un nouveau texte, le Traité de Lisbonne, qui reprenait la majorité des dispositions rejetées en en faisant des amendements à des traités existants. Dans ce cas un simple vote du Parlement suffisait pour les ratifier. Et le 14 février 2008, la France fut le premier pays de l’Union européenne à signer le nouveau traité, en s’asseyant sur le résultat du référendum. La démocratie bourgeoise est à géométrie variable et ne trompe que celles et ceux qui y croient.