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Il y a 50 ans : la jeunesse grecque face à l’autoritarisme

Voici un demi-siècle que la révolte de l’École polytechnique d’Athènes, survenue pendant la dictature des colonels en Grèce, a été écrasée par la junte militaire. En Grèce, encore aujourd’hui, elle demeure un symbole historique de la lutte contre l’oppression politique et la privation des libertés. Menée par les étudiants, elle a incarné la résistance de la jeunesse face au régime dictatorial.

Le 14 novembre 1973, des étudiants de l’École nationale polytechnique, à Athènes, ont organisé une manifestation pacifique contre la junte militaire et pour la restauration de la démocratie. Ils réclamaient la fin de la censure, la libération des prisonniers politiques et le retour des libertés civiles. La manifestation a vite pris de l’ampleur et a attiré le soutien de nombreux autres citoyens athéniens. Le mouvement a culminé le 17 novembre, quand l’armée a envoyé des chars réprimer la manifestation. Dans la nuit du 17 au 18, les forces de sécurité ont pris d’assaut Polytechnique à l’aide d’un tank. Le nombre de victimes diffère selon les sources, mais on estime que plusieurs dizaines voire une centaine de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées.

La révolte de Polytechnique a joué un rôle important dans la chute de la dictature des colonels qui durait depuis 1967 et qui tomba quelques mois plus tard, en 1974, à la suite de l’invasion de Chypre par les forces armées turques. Elle symbolise la résistance du peuple grec et a contribué à mobiliser une forte opposition en Grèce et à l’étranger contre le régime. L’événement est depuis lors commémoré chaque année, le 17 novembre, en tant que « Journée de Polytechnique ».

L’histoire de cette révolte nous montre la capacité de la jeunesse à défendre ses convictions et contribuer au changement social. Elle continue d’inspirer le courage et l’engagement pour des idéaux de justice, d’égalité et de liberté.

« Psomì, Pedia, Eleftheria  ! » (Pain, éducation, liberté) : ce slogan contre la dictature est toujours utilisé, aujourd’hui, contre l’austérité.

Lucien Brindavoine