À l’initiative de la Ligue des droits de l’homme, un rassemblement commémoratif a été organisé au pont du Carrousel, à Paris, en hommage à Brahim Bouarram, un Marocain de 29 ans, jeté dans la Seine en crue par Mickaël Fréminet, un militant d’extrême droite, le 1er mai 1995. Ce dernier, en compagnie de trois acolytes, participait à un défilé du Front national qui passait par là. À la vue de Bouarram, quatre participants sortirent du cortège, entourèrent le malheureux et l’insultèrent avant de le précipiter dans le fleuve en crue où il se noya. Ses agresseurs furent finalement identifiés et condamnés à des peines de prison trois ans plus tard. Quant à Jean-Marie Le Pen, égal à lui-même, loin de condamner ce crime raciste il le commenta en ces termes : « Je regrette qu’un malheureux se soit noyé, mais dans une agglomération de dix millions d’habitants, ce genre de faits divers peut toujours se produire, ou même être créé à volonté. » À la limite, la mort de Bouarram avait été « créée » de toutes pièces pour nuire au Front national. Nauséabond.