Les cinq associations qui interviennent dans les centres de rétention administrative (CRA) – la Cimade, SOS Solidarité-Assfam, France terre d’asile, Forum réfugiés et Solidarité Mayottte – viennent de dénoncer dans leur rapport annuel « une utilisation de plus en plus massive et disproportionnée de l’enfermement administratif, de situations individuelles dramatiques et de violations fréquentes des droits fondamentaux des personnes détenues ». En 2024 plus de 40 000 personnes ont été enfermées dans ces centres où leurs droits sont foulés au pied. Quant à la durée de rétention elle n’a cessé d’augmenter passant de 13 jours en 2017 à 33 jours en 2024. Pour répondre à ces critiques, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau envisage de retirer à ces associations leurs missions au sein des CRA pour les confier à l’Office français de l’immigration et de l’intégration qui dépend… du ministère de l’Intérieur. Dans la droite ligne d’une politique migratoire xénophobe qui consiste à accueillir toujours moins et à enfermer toujours plus.