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Impôt sur les grandes fortunes : le serpent de mer resurgit

Le Sénat, largement dominé par la droite, examine aujourd’hui la « taxe Zucman », du nom de l’économiste qui la préconise, et qui tendrait à instaurer un nouvel impôt plancher fixé à 2 % du patrimoine des foyers fiscaux dont la fortune est supérieure à 100 millions d’euros. Pas de quoi écorner sérieusement le magot des ultra-riches qui ne paient en moyenne que 27 % de leurs revenus en impôts et cotisations sociales contre… 50 % pour le reste de la population. Mais c’est encore trop pour les sénateurs qui devraient rejeter la mesure qui avait été adoptée en février dernier par l’Assemblée nationale. Car l’égalité devant l’impôt est un vœu pieux qui ne concerne jamais les plus riches. Le précédent impôt sur la fortune (ISF) avait été supprimé en 2018 devant l’hostilité du patronat et des nantis pour être finalement limité aux seuls biens immobiliers. La taxe Zucman risque fort de connaître le même sort.