Alors que plusieurs départements du sud du pays, en particulier les régions de Narbonne et de Marseille, ont fait face à d’énormes incendies, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a insisté sur l’importance de débroussailler les alentours des habitations pour lutter contre les feux. Un conseil judicieux qui, s’il était suivi par les particuliers, retarderait probablement la propagation des flammes. Mais cela ne serait pas suffisant pour les maîtriser rapidement, malgré le courage et l’abnégation des pompiers. Car ces derniers manquent cruellement de moyens de lutte efficaces. À Marseille, par exemple, ils n’ont pu engager que deux canadairs, des avions de 25 ans d’âge. En 2022, Emmanuel Macron avait annoncé l’achat de quatre nouveaux canadairs d’ici à 2027 ainsi que le remplacement des douze appareils déjà présents dans la flotte française. Mais l’an dernier, prétextant des contraintes budgétaires, le gouvernement Attal avait annulé ces commandes. Ces jours-ci, de passage à Marseille, le président de la République a remis le couvert en promettant de nouveaux appareils d’ici la fin du quinquennat. Sauf si Bayrou annule le tout au nom de la rigueur budgétaire. S’il ne s’agissait pas de bombardiers d’eau mais de bombardiers tout court, il est certain que les crédits n’auraient pas été supprimés.