Cela n’a pas tardé. Les incendies monstres qui ont ravagé durant deux jours la région de Jérusalem étaient à peine maîtrisés que Netanyahou blâmait les Palestiniens, affirmant que 18 suspects avaient été arrêtés. Ce qui a été démenti par la police. De son côté, son complice d’extrême droite, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a laissé entendre que les incendies pouvaient être d’origine criminelle. Sans doute pour cacher qu’en 2022 lui-même avait refusé une demande de la police de se doter d’une flotte d’hélicoptères bombardiers d’eau. L’incendie principal a touché le « Parc Canada », situé sur la route reliant Tel-Aviv à Jérusalem. Il s’agit d’une forêt de 1 200 hectares, créée en 1976 sur les ruines de trois villages palestiniens (Yalou, Imwas et Beit Nouba) dont les 10 000 habitants avaient été expulsés de force. Financée par la communauté juive canadienne, cette forêt, censée effacer toute trace de présence palestinienne, avait été plantée de pins, une espèce particulièrement inflammable. Bref, l’impréparation des autorités israéliennes face à ces incendies était totale d’où la nécessité de trouver des boucs émissaires faciles pour se dédouaner.