Pour interdire les casserolades et les manifestations anti-Macron, les préfets fondent leur décision sur un article L226-1 du Code de la sécurité intérieure mis en place pour « renforcer la lutte contre le terrorisme ». Alors, évidemment, qualifier de « terroristes » ceux qui brandissent des casseroles, des pancartes ou se font entendre avec des slogans, des sifflets ou des cornes de brume est un léger « détournement de procédure », comme le reconnait sans détour le ministère de l’Intérieur. Donc la consigne n’est pas de faire cesser ces interdictions (faut pas rêver) mais de les motiver plus solidement sur d’autres articles du Code afin de que les arrêtés ne soient ni cassés, ni suspendus. On fait confiance aux juristes de la place Beauvau pour trouver la parade et permettre aux préfets de continuer d’interdire et aux policiers de continuer de cogner.