Alors que l’agression israélienne contre l’Iran se poursuit voilà que resurgit Mohammed Reza Pahlavi, fils aîné du dernier shah d’Iran chassé du pouvoir par une révolution populaire en 1979. Il a appelé au « soulèvement de la nation » pour mettre un terme définitif au régime des ayatollahs. En 2023 déjà, en plein mouvement « Femme, vie, liberté », il avait plaidé pour un renversement de la République islamique. Mais pas sûr qu’il soit entendu par les Iraniens. Et pour cause. Car l’héritier du défunt Shah, qui vit aux États-Unis, ne tarit pas d’éloge sur Trump et Netanyahu, auquel il avait rendu visite à Jérusalem en 2003 et n’a pas condamné les bombardements meurtriers de l’armée sioniste sur ses propres concitoyens. De plus les plus anciens d’entre eux se rappellent que si le régime des Pahlavi, qui a duré de 1925 à 1979, était encensé par l’Occident pour son « modernisme », c’était aussi une dictature sanguinaire dont la sinistre police politique, la Savak, soutenue par la CIA américaine, arrêtait, emprisonnait et assassinait en toute impunité. Pas sûr que les Iraniens veuillent revenir vers ce riant passé.