Nos vies valent plus que leurs profits

La galère des livreurs des plateformes s’aggrave

Selon une enquête de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi, le revenu moyen des livreurs a baissé depuis 2021, indépendamment de la plateforme qui les emploie. L’enquête est basée sur les chiffres publiés par les sociétés de livraison elles-mêmes. Depuis 2023, elles sont tenues de verser aux livreurs un revenu minimal horaire de 11,75 euros brut. Dans le détail et en prenant en compte les temps d’attente, les revenus horaires en 2023 étaient en moyenne de 16,8 euros brut chez Deliveroo et 14 euros chez Delicity, qui livrent des repas. Mais ils atteignaient seulement 10,1 euros chez Uber Eats (repas) et 11,3 euros chez Stuart (colis), soit moins que le Smic horaire fixé à 11,65 euros brut. Mais une fois cette rémunération touchée, les livreurs, qui sont considérés comme des « auto-entrepreneurs », doivent encore payer de leur poche leur véhicule et son entretien (scooter, vélo, vélo électrique), leur assurance et leurs cotisations sociales. Autant dire que leurs conditions de travail et de rémunération les classent parmi les catégories les plus exploitées de la classe ouvrière.