Nos vies valent plus que leurs profits

La lutte contre l’antisémitisme passe par la dénonciation de la politique de l’État israélien

Macron, en reconnaissant le principe d’un État de Palestine et en recevant Mahmoud Abbas à l’Élysée, a cherché à donner l’impression de prendre de la distance par rapport à la politique de Netanyahou.

Mais la répression contre ceux qui osent affirmer leur soutien aux populations palestiniennes ne s’est pas interrompue pour autant, comme on a pu le voir avec, par exemple, l’inculpation des militants qui ont perturbé le concert à Paris de l’Orchestre philharmonique d’Israël – alors que les brutes pro-israéliennes qui les ont agressés ne sont pas inquiétées –, ou avec l’annulation par le Collège de France, sur injonction du ministre de l’Enseignement supérieur, d’un colloque sur la Palestine.

En face, les appels d’universitaires, de personnalités du cinéma à cesser toute collaboration avec les institutions israéliennes ou entreprises complices du gouvernement israélien sont autant de protestations contre le génocide à Gaza qui font hurler à l’antisémitisme les responsables israéliens et les zélateurs de leur politique… En revanche, les dirigeants israéliens s’octroient le droit de « punir » ceux qui osent seulement voir dans les Palestiniens des êtres humains : le film The Sea du réalisateur israélien Shai Carmeli-Pollak – tourné en arabe et en hébreu, décrivant le périple d’un jeune Palestinien qui veut voir la mer – ayant été couronné en Israël aux Ophirs du cinéma, le ministre israélien de la Culture a annoncé que l’événement ne sera plus financé par le budget.

Le NPA-R est partie prenante des mobilisations dans la rue contre le génocide à Gaza. Mais ce n’est évidemment pas la seule forme de protestation possible. Des artistes et des universitaires prennent parti contre l’oppression et ils ont bien raison. La lutte contre l’antisémitisme est indissociable de la dénonciation de la politique génocidaire de l’État d’Israël.

J.-J. F.

 

 


 

 

Articles sur la Palestine publié dans Révolutionnaires no 46