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La mise à mort programmée des STMG

Un peu partout en France, des lycées apprennent que leurs sections de STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), filières technologiques tertiaires, vont fermer dans les années à venir, le temps de laisser les élèves engagés dans les classes concernées de cette filière avoir leur bac.

Il s’agit de la mise en application d’une décision prise par le ministère de l’Éducation, de manière unilatérale, de diminuer de moitié les effectifs de cette voie.

Pourquoi ? Pas assez d’insertion professionnelle, des métiers qui vont disparaitre à cause du développement de l’intelligence artificielle (ainsi dans l’académie de Toulouse, les BTS de comptabilité sont en train d’être fermés pour cette raison). Et surtout, les besoins de main-d’œuvre se situent, pour les pontes du ministère, dans la santé (il faut former des aides-soignants et des infirmiers et infirmiers) et dans l’industrie (il faut des techniciens), d’où l’idée de remplacer ces sections technologiques tertiaires par des sections technologiques ST2S (Sciences et technologies de la santé et du social) et STI2D (Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable).

Aucun rapport entre ces formations ? Le profil scolaire et les goûts des élèves, plus scientifiques pour les STI2D notamment, sont très éloignés les uns des autres ? Peu importe.
À rebours des discours officiels sur l’orientation individuelle, choisie par chaque élève, qui serait mise en place, cette mesure autoritaire traduit bien le mépris de classe de ceux qui nous gouvernent pour des jeunes issus en majorité, dans ces filières technologiques, de milieux modestes ou moyens, souvent d’origine immigrée. Elle montre aussi à quel point le seul objectif de la formation scolaire d’une partie de la jeunesse pour ce gouvernement est strictement utilitariste, collant aux besoins immédiats des patrons. Elle vient enfin à point nommé pour pallier le déficit important de professeurs d’économie et gestion, la discipline principale de la filière STMG.

Des mobilisations ont commencé pour s’opposer à cette coupe claire et ont comme première perspective la grève de l’Éducation nationale du 1er février.
 

Liliane Laffargue