Un nourrisson contaminé par le virus du chikungunya est décédé à l’hôpital Saint-Pierre, portant le nombre de morts à dix sur l’île depuis le début de l’année. Si les neuf autres victimes sont toutes âgées de plus de 70 ans, les nourrissons sont aussi particulièrement fragiles face à ce virus. Quatre d’entre eux sont actuellement hospitalisés dans le sud de l’île. Un habitant sur neuf, soit 100 000 personnes, pourraient avoir été contaminées par cette maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, un impact pour l’instant moindre que celui de 2005-2006, marqué par plus de 260 000 cas et 250 décès. Lionel Calenge, le directeur général du CHU local, a expliqué : « Tous les jours depuis plusieurs semaines, on accueille entre 30 et 40 patients sur nos deux services d’urgence », ce qui génère « vraiment une grosse tension sur nos capacités ». Et de détailler : « Nombre de lits insuffisant », « taux d’occupation en médecine et en chirurgie de 95 % », « 581 patients hospitalisés pour chikungunya depuis le début de l’année, avec 127 patients en pédiatrie, 46 en néonatologie et réanimation néonatale ». Et de lancer un appel à l’aide pour faire face à une « hausse de l’activité aux urgences de 12 % sur le dernier mois ». De passage dans l’île, Macron a, comme à son habitude, beaucoup promis. Promesses qui n’engagent que ceux qui les croient.