L’an prochain, la mise à jour des fichiers de logements entraînera une hausse de la taxe foncière pour 7,4 millions d’entre eux. Cette augmentation est justifiée par des « critères de confort » qui n’auraient pas été pris en compte antérieurement et qui s’ajoutent à la surface en mètres carrés desdits logements. Et quels sont ces « critères de confort » ? La présence d’eau courante, d’électricité, de WC ou de lavabos dans les lieux d’habitation. Ce qui, au 21e siècle, paraît un minimum. Et ce ne sont pas les logements luxueux qui seront visés. En fait cette mise à jour est un prétexte pour ponctionner chaque propriétaire de logement modeste de 63 euros en plus par an et cela devrait rapporter 466 millions d’euros supplémentaires. L’État reversera ensuite cette somme aux collectivités locales qu’il n’a cessé de ponctionner ces dernières années et dont certaines sont en burn-out. Pour les calmer l’État pioche donc, à nouveau, dans la poche des contribuables, des propriétaires d’abord mais aussi des locataires puisque l’augmentation de la taxe se répercutera sur les loyers. Ce que la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, qualifie avec culot de « question d’efficacité et d’équité de l’impôt ». Question équité elle repassera.