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L’agence Fitch fait les gros yeux

L’agence de notation financière Fitch vient d’abaisser la note de la France de AA– à A+, ce qui risque d’entrainer une hausse des taux auxquels le pays peut emprunter sur les marchés internationaux. Aussitôt, l’ensemble de la classe politique de se lamenter depuis Bayrou qui dénonce « un pays que ses “élites” conduisent à refuser la vérité est condamné à en payer le prix » jusqu’à Éric Coquerel, président LFI de la commission des finances de l’Assemblée nationale qui voit dans cette dégradation le résultat de « deux mois [d’]un discours catastrophiste sur la situation financière du pays ». Mais personne ne dénonce le rôle de ces agences, étroitement liées à la finance internationale, et dont les jugements sont généralement utilisés par les dirigeants politiques pour justifier les sacrifices qu’ils imposent à leur population au nom d’une pseudo-orthodoxie financière. On l’a vu dans le passé en Grèce et on le voit ici aujourd’hui. Mais jamais, au grand jamais, des agences comme Fitch, Moody’s ou Standard & Poor’s n’ont suggéré de taxer les ultra-riches pour améliorer la situation. Ce qui n’est pas étonnant puisqu’elles sont à leur service.