Les rapports se suivent et se ressemblent. On en a compté pas moins de sept au cours de ces dernières années qui tous pointent une aide sociale à l’enfance (ASE) à l’agonie. Cette dernière doit prendre en charge les enfants en danger en les accompagnant et en les plaçant dans des crèches, des familles d’accueil ou des hôtels. Le nombre de jeunes qu’elle suit est passée de 355 000 en 2018 à 400 000 en 2024 dont un quart est porteur d’un handicap. Mais les effectifs du personnel n’ont pas suivi. D’autant plus que l’État ne finance l’ASE qu’à hauteur de… 2 % de son budget, le reste étant à la charge des départements. Comme l’a souligné la Défenseure des droits, Claire Hédon, « les défaillances sont telles que désormais 77 % des juges renoncent à placer des enfants en danger, faute de place ». Une situation catastrophique qui risque de s’aggraver avec les nouvelles coupes budgétaires prévues dans les services sociaux.