Nos vies valent plus que leurs profits

L’argent n’a pas d’odeur… même pas celle des camps de la mort

En Autriche, une entreprise veut ériger des bâtiments commerciaux sur des vestiges d’une partie des baraquements de Mauthausen, où périrent plusieurs centaines de milliers de personnes durant la Seconde Guerre mondiale. En Allemagne, un agent immobilier, Peter Jugl, a en projet la construction d’un bunker de luxe géant dans des tunnels, creusés par plus de 7 000 prisonniers politiques, qui étaient destinés à devenir une usine de production d’armement. Sur son site internet intitulé « BunkerCoin, le plus grand projet privé de bunker du monde », Jugl parle d’une ville souterraine pourvue « d’hôpitaux, d’écoles, d’ateliers, de casinos, de bars et de spas », et qui disposerait de « chambres de luxe similaires à celles des yachts, qui offriraient un grand confort dans un espace limité, y compris des vues extérieures simulées ». Mais attention, il s’agit d’un projet écolo puisqu’il pourrait servir d’abri… en cas de « catastrophe » climatique. Malgré les protestations des associations de déportés et de leurs familles, ces projets répugnants se réalisent grâce à la complicité de maires qui ont fait une bonne affaire en vendant ces terrains.