Près de deux ans après la mort de Nahel Merzouk, un adolescent franco-algérien de 17 ans tué par le tir à bout portant d’un policier le 27 juin 2023 lors d’un contrôle routier, dans les Hauts-de-Seine, le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir. Cette mort, devenue un symbole des violences policières, avait déclenché des émeutes pendant six jours dans les quartiers populaires. Une première version policière, selon laquelle le jeune homme aurait foncé sur le motard, avait été infirmée par une vidéo amateur diffusée sur les réseaux sociaux. L’auteur du coup de feu mortel avait été mis en examen pour meurtre et incarcéré pendant cinq mois, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Il avait reçu le soutien de Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, et de David Le Bars, le secrétaire général du syndicat des commissaires, qui affirmaient que « la place d’un policier n’est pas en prison », même en cas de faute grave. Bien mieux, l’extrême droite avait organisé une collecte en sa faveur. Cela dit, il est possible que dans le contexte actuel de chasse aux Algériens le juge d’instruction, qui a le dernier mot, trouve finalement des circonstances atténuantes à ce flic tueur.