Face à l’exigence de justice sociale et fiscale qui s’est exprimée dans la rue le 10 septembre et qui sera de nouveau à l’ordre du jour le 18 de ce mois, une des réponses de Sébastien Lecornu frise le ridicule. Il a annoncé la suppression des « avantages à vie » dont jouissent des membres du gouvernement, et plus particulièrement les Premiers ministres, une fois qu’ils ont quitté leur fonction. Personne ne va les plaindre de les voir privés d’avantages (voiture avec chauffeur, personnel de secrétariat, mise à disposition d’un bureau…) indus. Mais le coût desdits avantages ne représente qu’une goutte d’eau (4,5 millions d’euros par an) par rapport aux 211 milliards d’euros d’aides publiques versées chaque année aux entreprises et à « l’optimisation fiscale » pratiquée par les ultra-riches qui leur permet d’échapper partiellement ou totalement à l’impôt. Mais pas question pour Lecornu, comme pour ses prédécesseurs, de toucher à ces privilèges-là.