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L’égalité entre les femmes et les hommes : ce n’est pas pour demain… ni après-demain

Le 25 novembre 2017, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, Macron décrétait l’égalité entre les femmes et les hommes, prétendue « grande cause nationale » de ses quinquennats. Depuis le président et ses ministres ont brassé beaucoup de vent sans rien changer à la situation. Les femmes gagnent toujours en moyenne 25 % de moins que les hommes, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex, et 86 % des femmes déclarent être confrontées à des attitudes ou décisions sexistes sur leur lieu de travail. C’est le moment que choisit le gouvernement pour encore réduire la voilure dans ce domaine. Austérité oblige, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui dépend du Premier ministre, va voir supprimer deux de ses cinq chargées de mission qui seront remplacées par des stagiaires ou des « apprentis ». C’est surtout la commission « violences faites aux femmes » qui va morfler. En outre, le rapport annuel sur l’état du sexisme en France risque de passer à l’as l’an prochain. Qu’en serait-il s’il ne s’agissait pas d’une « grande cause nationale » !