À la suite du scandale pédophile au collège Notre-Dame de Bétharram, couvert de bout en bout par François Bayrou, Pierre Ouzoulias, le vice-président PCF du Sénat, a soulevé une question plus vaste : la quasi-impunité dont jouissent les établissements catholiques privés sous contrat qui sont financés à 80 % avec de l’argent public. Le contrôle de l’État sur leur pédagogie et leurs programmes est réduit au minimum et, de plus, ces établissements s’appuient sur un réseau serré d’élus locaux et régionaux, voire de députés, de sénateurs et de ministres, qui y scolarisent leurs enfants et volent à leur secours à la moindre alerte, prenant systématiquement leur défense. On l’a vu dans l’affaire du lycée-collège Stanislas à Paris et celle qui a aussi touché l’Immaculée Conception à Bordeaux. Comme l’écrit le sénateur : « Ces établissements profitent d’une impunité et d’une omerta qui protègent les auteurs de violences. Les affaires sont pléthores et les sanctions, rarissimes. » Grand temps de mettre fin à ce scandale et de créer un grand service public de l’Éducation laïque, gratuit et obligatoire et qui englobe tous les établissements, sans exception.