Depuis un an, le président Biden est surnommé « Genocide Joe » pour son soutien au gouvernement israélien. Lors des primaires démocrates, 750 000 électeurs démocrates se sont déclarés « uncommitted », « non engagés » à assurer sa réélection…
Harris dans les pas de Biden vs Trump l’incendiaire
Cette défiance n’a pas baissé depuis que Kamala Harris a remplacé Biden cet été. Harris a mollement soutenu un cessez-le-feu à Gaza… et surtout réaffirmé son soutien inconditionnel à Israël, y compris lors de l’extension du conflit au Liban. Trump est quant à lui un soutien déclaré de Netanyahou et de ses acolytes. Sur Gaza, il fait dans la surenchère. Selon lui, l’enclave pourrait devenir une « nouvelle Monaco »… d’où tous les Gazaouis auraient été d’abord expulsés ou exterminés !
Une influence limitée ?
Le lobby sioniste AIPAC finance les deux camps. Il aurait versé plus de 200 000 dollars à la campagne de Harris. Mais cela ne constitue que 0,2 % du milliard qu’elle a collecté – une somme record… Malgré les 25 millions de dollars dépensés pour favoriser des candidatures démocrates favorables à Israël, l’AIPAC n’a pas pu empêcher les figures les plus populaires et ouvertement pro-palestiniennes de l’aile gauche, telle la députée sortante Ihlan Omar, de remporter les primaires de leur parti.
En miroir, les Démocrates « non engagés » n’ont pas pesé sur la convention démocrate de Chicago qui a désigné Harris candidate. Des sept « États pivots » où l’élection se jouera car les deux principaux camps y font jeu égal, seul le Michigan pourrait basculer, car 100 000 des « non engagés » y sont concentrés.
L’insupportable massacre des Palestiniens et maintenant des Libanais éveille bien des consciences à la politique, à la défense des opprimés. Et ça, c’est un gage d’avenir.
Mathieu Parant