Un décret publié le 24 décembre sur l’exercice du métier d’infirmier doit s’appliquer au plus tard fin juin 2026. À partir de cette date, infirmières et infirmiers pourront faire des bilans cliniques et prescrire des médicaments ou des analyses en lien avec les médecins traitants. Selon le Syndicat national des professionnels infirmiers, ses membres ne seront plus considérés comme de simples « agents d’exécution d’actes techniques » décidés par les médecins. L’expérience clinique des infirmiers, qui suivent des milliers de patients, est reconnue, ainsi que leur rôle crucial dans le maintien de l’autonomie des personnes âgées. Mais il n’y a pas de miracle. Le docteur Burel, président du syndicat des médecins libéraux de Seine-Maritime, explique que cette mesure est indispensable, soulignant : « Nous sommes débordés, et favorables à transférer certaines tâches à d’autres professionnels de santé mais à condition que cela soit coordonné par le médecin généraliste. » C’est la pénurie criante de médecins et l’extension des déserts médicaux qui poussent les pouvoirs publics à tenter de s’appuyer davantage sur le corps infirmier. Sans tenir compte du fait que ce dernier est souvent lui-même débordé par sa charge de travail. Au mieux une rustine…