Nos vies valent plus que leurs profits

Les maires en ont ras-le-bol

Selon un récent sondage seuls 42 % des maires en place vont se représenter lors des élections municipales qui auront lieu l’an prochain. Les autres, accablés par les coupes budgétaires et le désengagement de l’État à tous les niveaux, vont jeter l’éponge. Déjà, depuis la dernière mandature, 2 400 ont abandonné leurs fonctions. Comme l’a expliqué l’une des édiles interviewée dans L’Humanité : « Dans un contexte de déliquescence des services publics, les habitants se tournaient vers moi pour régler des problèmes sur lesquels je n’avais aucun pouvoir. On me demandait de l’aide pour obtenir un rendez-vous pour une IRM, pour trouver un enseignant, pour mettre en place davantage de contrôles de police. » Et les choses ne risquent pas de s’améliorer. Car sur les 40 à 50 milliards d’économies supplémentaires que l’exécutif souhaite réaliser dans le cadre du budget 2026, un effort de près de 8 milliards sera demandé aux collectivités territoriales, notamment aux communes. Et s’ils sont considérés comme les élus les plus populaires et les plus proches de leurs administrés, les maires n’en sont pas moins devenus, surtout dans les petites et moyennes communes, des catalyseurs du mécontentement et des nombreuses frustrations populaires contre le pouvoir central dont les représentants sont, eux, bien calfeutrés à l’Élysée et à Matignon.