Les frasques et déclarations tonitruantes, racistes, sexistes et suprémacistes d’Elon Musk et son soutien à divers mouvements d’extrême droite, le tout couronné par le salut nazi lors de l’investiture de Donald Trump, ont eu pour conséquences une chute des ventes de 15 % de sa voiture électrique Tesla en Europe et de 41 % outre-Rhin. Au Royaume-Uni et en Allemagne, certains propriétaires de Tesla affichent sur les pares-brises un sticker qui affirme : « Je l’ai achetée avant qu’on sache qu’Elon était dingue. » Cela est supposé les protéger des tags anti-Musk qui font florès. Aux Pays-Bas, fin janvier, un programme de la télévision publique, EenVandaag, effectuait un sondage auprès des possesseurs de Tesla sur leur rapport à la marque. Un tiers d’entre eux affirmait qu’ils envisageaient de se débarrasser de leur véhicule à cause des prises de position d’Elon Musk. Les Pays-Bas sont le premier marché européen du constructeur. Alors bien sûr cela ne va pas mettre l’homme le plus riche du monde sur la paille, d’autant plus que ses entreprises réalisent plus de 40 % de leur chiffre d’affaires avec l’État américain (Nasa, armée, administrations publiques, etc.). Mais son impopularité grandissante dans une partie de l’opinion internationale est un marqueur positif du rejet que rencontrent ses idées ultra-réactionnaires.