Nos vies valent plus que leurs profits

Les politiciens solidaires de Sarkozy

Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison par le tribunal judiciaire de Paris pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne électorale de 2007. Aussitôt la droite et l’extrême droite, qui en général n’ont pas de mots assez durs pour critiquer « le laxisme de la justice » lorsque cette dernière condamne des jeunes de banlieue ou des manifestants, a volé au secours de l’ancien président de la République pour dénoncer « une justice politique », voire « trop sévère ». De Marine Le Pen à Éric Ciotti en passant par les Républicains Bellamy et Le Rudelier, le président Renaissance de la région Paca, Renaud Muselier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et le président du Sénat, Gérard Larcher, chacun y est allé de son indignation ou de sa larme à l’œil. Dans cette cacophonie, silence remarqué de Gérald Darmanin qui est supposé être garant de l’indépendance de la justice en sa qualité de garde des sceaux. Il n’a pas eu un mot pour défendre les juges dans cette affaire. Il faut dire qu’il appartient au même camp que Sarkozy et de ses défenseurs. Une solidarité de classe, en quelque sorte…