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L’Outre-mer n’a pas seulement soif de justice

Dix associations d’Outre-mer, actives aux Antilles (Guadeloupe et Martinique) mais aussi en Guyane, à Mayotte et à la Réunion dénoncent, dans un rapport commun intitulé Soif de Justice, une « discrimination environnementale territoriale » toujours plus intolérable. En effet pour les habitants de ces régions, boire, se laver, manger devient de plus difficile en raison des problèmes d’infrastructure, des contaminations ou des tarifs prohibitifs de l’eau potable. « Une des causes profondes de ces situations relève de la discrimination systémique entre les territoires ultramarins et l’Hexagone », dénonce Sabrina Cajoly, fondatrice de l’organisation antillaise Kimbé Rèd FWI. Pour preuve, explique-t-elle, les « territoires français des Outre-mer sont exclus d’un traité des droits de l’homme, la Charte sociale européenne, qui porte sur tous les droits économiques et sociaux, y compris l’accès à l’eau ». Une discrimination systémique que Paris n’est pas pressé de faire disparaitre.