Depuis ce vendredi 23 mai, à l’initiative de la CGT, une grève a commencé dès 5 h 50 du matin afin de demander des dédommagements à la direction après ses annonces anxiogènes depuis plusieurs mois. Certes, la direction du site de Rouen a annoncé début mai l’annulation du PSE qui devait entraîner 169 suppressions d’emploi, mais du coup, les travailleurs demandent une prime pour le préjudice que cette annonce avait entraîné, l’angoisse qu’elle avait générée. Ayant compris que le PSE a été retiré pour être remis à plus tard et peut-être en pire encore, les travailleurs des sites d’Oudalle (près du Havre) et de Rouen estiment que leurs cololègues qui souhaitaient partir de l’entreprise ou à la retraite puissent bénéficier des acquis de la grève du mois d’avril : 100 000 euros d’indemnités pour les départs volontaires et une cessation d’activité anticipée volontaire pour les travailleurs de 57 ans et plus.
Alors que l’ambiance était à la grève, la CFTD et la CFE-CGC ont préféré demander aux travailleurs d’attendre encore pour faire grève et ont demandé mielleusement à la PDG de Lubrizol, Rebecca Liebert, d’entendre les revendications, ces mêmes revendications auxquelles la direction avait promis une réponse le 20… qui n’est jamais venue ! Mais les travailleurs savent que la négociation sans aucun rapport de force, les ultimatums sans conséquences et les retardements de grèves ne servent à rien. La meilleure réponse à la direction est donc bien celle de la mobilisation et de la grève, encore et toujours !
Correspondants
