Nos vies valent plus que leurs profits

Madagascar : un sanglant passé colonial que l’on n’oublie pas

Profitant de son bref passage dans l’île, Macron a promis la création d’une commission franco-malgache d’historiens chargée de faire un « travail de mémoire » sur le soulèvement anti-colonial qui se déroula dans le pays entre mars 1947 et fin 1948. Ses causes : le rétablissement du travail forcé, la confiscation des récoltes, les pénuries alimentaires et la répression constante et quotidienne des troupes françaises. Au total, entre 40 000 et 100 000 personnes perdirent la vie, dont au moins 18 000 du fait de la répression de l’insurrection et le reste victime de malnutrition et de maladies parmi les populations déplacées. Comme il l’avait déjà fait avec l’Algérie, Macron refuse de s’excuser pour ces crimes et se réfugie derrière le travail futur des historiens. On ne sait pas trop ce que ces derniers vont découvrir de nouveau sur le sujet, mais ce qui est sûr c’est qu’il ne faut pas être Sherlock Holmes pour désigner le seul coupable : le colonialisme français.