Des militants des droits humains au Maghreb ont condamné la politique migratoire de l’Union européenne lors d’une rencontre tenue un an après la tentative d’entrée en force de 2 000 migrants d’origine soudanaise dans l’enclave espagnole de Melilla, située sur la côte marocaine près de la ville de Nador. C’est dans cette agglomération que se tenait ce Forum social maghrébin sur les migrations (FSMM) dont les participants ont dit « refuser les pressions européennes pour l’externalisation des frontières européennes et les expulsions massives des migrants et demandeurs d’asile ». Rappelons que, selon Amnesty International, au moins 37 migrants avaient été tués et 76 autres portés disparus le 24 juin de l’an dernier. Avant de se séparer, les participants ont dénoncé « l’approche sécuritaire responsable de nombreux morts et disparus de migrants et demandeurs d’asile » et pointé du doigt « le racisme d’État dans la région Euro Maghreb ».