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Marseille : après le drame de la rue d’Aubagne, prison ferme pour trois copropriétaires

Le 5 novembre 2018, vers 9 heures du matin, deux immeubles situés aux numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne, un quartier populaire du centre de la cité phocéenne, s’écroulaient totalement alors qu’un troisième, au no 67, s’effondrait à 75 %. Dans ce drame, huit personnes perdaient la vie. Prés de huit ans après les faits, le tribunal a condamné trois copropriétaires à de la prison ferme sous bracelet électronique, quatre à du sursis et six autres prévenus ont été relaxés. Des peines jugées scandaleusement insuffisantes par les victimes et leurs familles. À un titre ou un autre les condamnés s’étaient opposés à la réalisation des travaux de ces immeubles en piteux état où s’entassaient des locataires vivant dans de véritables taudis. Quant à l’architecte-expert, qui avait visité les immeubles moins de trois semaines avant le drame en les déclarant parfaitement habitables, il a pris deux ans avec sursis. Le procès a levé le voile sur tout ce petit monde sordide d’affairistes qui louent parfois très cher des logements insalubres à des familles modestes.