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Metz : débrayage chez Eurofins Agro-Analyses

Salaires de misère, conditions d’insalubrité sur les postes de travail, management agressif : vendredi 23 juin, une quinzaine de salariés du site messin de l’entreprise d’analyse agroalimentaire ont décidé de riposter face aux attaques, la négligence et l’inaction du patron.

Si le secteur n’est pas épargné par le manque de main-d’œuvre qualifiée, cela n’empêche pas l’entreprise de rémunérer les techniciens de laboratoire au niveau du Smic et de charger les postes jusqu’à pas d’heure.

Chez Eurofins, les salariés sont exposés à un chantage constant des managers à l’heure supplémentaire.

Depuis des mois, beaucoup de salariés en sont rendus à travailler six jours sur sept : seule solution pour pouvoir finir son mois avec quelque chose dans le frigo.

L’entreprise n’en est pas à son coup d’essai, avec une faible implantation syndicale et en l’absence de représentants syndicaux, le patronat s’est attaqué à de nombreuses reprises aux salariés ces derniers mois.

Au programme : annualisation des heures, badgeuse… tout est bon pour contrôler les salariés et aligner leurs horaires sur les besoins en productivité de l’entreprise. Pour faire des économies la direction a même décidé de casser les coûts d’entretien de l’outil de travail en négligeant l’entretien des locaux, le comble pour un laboratoire faisant de l’analyse industrielle… !

Ce vendredi, 10 heures, les salariés ont décidé de débrayer le site et d’entamer une grève dont ils discutent la reconduite à partir de la semaine prochaine.

Fin des heures supplémentaires et des pressions sur le personnel, 220 euros d’augmentation pour tout le monde, pas un technicien en dessous de 1 600 euros, treizième mois, fin du pointage pendant les pauses et des rattrapages sur jours fériés liés à l’annualisation, retour à un état de salubrité du site et réapprovisionnement en matériel nécessaire à leur activité : voilà les revendications des salariés.

Dès le début de la grève, la hiérarchie a essayé de diviser les salariés en demandant le rattrapage des heures de grève et de passer par un CSE composé majoritairement de cadres. « Ils temporisent pour qu’on lâche, sauf qu’on va rien lâcher. »

Par cette expérience, les salariés de la boîte font le constat d’une « dignité retrouvée » dans la lutte collective.

Partout les travailleurs sont nombreux à s’organiser et tenir tête au patronat. Ce n’est pas à nous de payer leur crise, alors à Eurofins et ailleurs, multiplions les grèves pour nos salaires.

Correspondant