Depuis le début du mois le Sénat examine une proposition de loi visant à encadrer et à réduire l’impact environnemental de l’industrie de la « fast fashion ». Ce texte, déjà adopté en première lecture par l’Assemblée nationale en mars 2024, cherche à lutter contre la mode « éphémère » ou « jetable » et les nuisances qu’elle entraîne. Louable intention. Mais le gouvernement a déposé fin mai un amendement qui stipule que la loi ne s’appliquera qu’à la mode « ultra-éphémère » des nouveaux entrants sur le marché de l’habillement, c’est-à-dire en pratique les groupes chinois comme Shein et Temu. Mais seront épargnées les enseignes tricolores et européennes comme Zara, Kiabi, Décathlon ou H&M… Voilà une écologie comme les aime les patrons de chez nous : non seulement elle n’est pas punitive mais elle leur permet de gagner des parts de marché. Le rêve…