Chaque année 49 000 décès sont imputables à l’alcool, qui est ainsi la seconde cause de mortalité dans le pays, pour un coût social qui avoisine les 100 milliards d’euros. Sa consommation multiplie les risques de cancers, d’accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et de troubles du rythme cardiaque. Depuis 2020, en copiant ce qui se faisait au Royaume-Uni, des associations ont lancé la campagne d’un mois de janvier sans alcool, le « Dry January ». L’an dernier, 4,5 millions de personnes y ont participé. L’édition 2025 a reçu le soutien de plusieurs villes (Grenoble, Brest, Nantes, Toulouse et Paris) et de 52 associations dont Aides, la Ligue contre le cancer, SOS Addictions ou encore Assistance publique-Hôpitaux de Paris. De plus, une cinquantaine de médecins et d’addictologues ont demandé au ministère de la Santé de soutenir l’opération. Fin de non-recevoir. Officiellement parce que les pouvoirs publics préfèrent préconiser toute l’année la modération à l’abstinence. Par pure coïncidence, c’est exactement la position défendue par le puissant lobby des professionnels du secteur viti-vinicole avec lesquels le gouvernement ne veut pas se fâcher. Tout s’explique.