Dans une tribune libre publiée dans Mediapart l’association Henri Pézerat, Santé travail-environnement, la CGT et l’Association des familles victimes de saturnisme attirent l’attention sur les risques sanitaires que la cathédrale fait courir aux travailleurs qui ont pris part à sa reconstruction et aux riverains, adultes et enfants, tous exposés à la contamination par le plomb. Les signataires écrivent : « Le 15 avril 2019, Notre-Dame était en flammes. Le nuage qui s’en échappait emportait, sur l’île de la Cité et bien au-delà, les 400 tonnes de plomb qui recouvraient la toiture et la flèche. Dès avril 2019, nous demandions d’urgence l’application des règles de prévention les plus élémentaires concernant le plomb, substance neurotoxique, néphrotoxique, reprotoxique et cancérogène. » Non seulement aucune mesure de précaution n’a été prise mais, comble de l’aberration, la « reconstruction à l’identique », voulue par Macron, a pris la forme absurde de nouvelles toitures et flèches recouvertes de plomb laminé, alors même qu’en 2021 le Haut Conseil de la santé publique se prononçait pour son interdiction comme matériau de couverture en raison de sa toxicité, alors que des alternatives (cuivre, zinc…) existent. Une plainte, toujours en cours d’instruction, a d’ailleurs été déposée en juin 2022. En inaugurant l’édifice, le 7 décembre prochain, Macron va, encore une fois s’auto-congratuler, sans un mot sur les conséquences sanitaires désastreuses de ses choix, ni une pensée pour les victimes actuelles et futures.