Une vingtaine de policiers de la brigade financière et deux juges d’instruction ont perquisitionné le siège du Rassemblement national dans le cadre de soupçons de financement illicite des campagnes présidentielles de 2022 et européennes de 2024. Une information judiciaire avait été ouverte il y a un an après plusieurs signalements la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Ils concerneraient en fait des prêts effectués auprès de riches supporters du RN… mais qui n’étaient jamais remboursés. Il s’agissait en fait de dons déguisés et non déclarés, ce qui est illégal, pour un montant de 20 millions d’euros. De plus, un système de sur-facturations aurait été mis à jour. Après l’affaire des attachés au Parlement européen et une nouvelle enquête lancée par Bruxelles sur l’utilisation frauduleuse des indemnités des députés RN, le parti de Marine Le Pen s’englue de plus en plus dans les affaires louches. Elle et Bardella crient « au complot » et à « l’acharnement » mais s’abstiennent de s’expliquer sur le fond. À une époque, le RN (et le Front national avant lui) se présentait comme le seul parti « aux mains propres » de la classe politique. Aujourd’hui, à force de les plonger dans des tambouilles peu ragoûtantes, elles sont nettement plus dégueulasses.