Nos vies valent plus que leurs profits
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On fait encore le plein le premier mai : nous ne tournerons pas la page !

Ce 1er mai, des millions de travailleurs et travailleuses ont encore défilé pour affirmer leur refus de la réforme des retraites, et plus largement, de toute la politique de Macron et son gouvernement au service des capitalistes. Signe de la force de la mobilisation, c’est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale que toutes les organisations syndicales défilent ensemble un 1er mai.

La colère contre le gouvernement et sa politique

Malgré l’espacement des journées de mobilisation intersyndicales, la contestation se poursuit. Des milliers de travailleurs et syndicalistes, et de jeunes, notamment à l’appel de la coordination nationale étudiante, ont défilé. Mais surtout, pas un seul membre du gouvernement n’a pu sortir sans affronter la colère (et les casseroles) de la population, quand ils ne se sont pas retrouvés dans le noir. Macron a même tenté d’interdire la distribution de cartons rouges et de sifflets aux abords du Stade de France, où il assistait à la finale de la Coupe de France de football.

Manque de chance, la justice a cassé cette interdiction, et le président a préféré se cacher dans le local des arbitres pour ne pas se faire huer par le stade !

Une politique raciste pour diviser les travailleurs

Le gouvernement cherche à détourner l’attention en distribuant les promesses : ici quelques primes aux enseignants, là des aides aux personnes handicapées, mais tous se rendent vite compte qu’il n’y a que du vent.

C’est surtout la chasse aux pauvres qui montre le vrai visage de ce gouvernement, notamment à Mayotte, avec son opération « Wuambushu ». Des bidonvilles sont rasés dans une mise en scène raciste pour expulser les populations des îles voisines venues pour fuir une misère encore plus grande, dont la politique coloniale française est la première responsable. Darmanin prend prétexte des violences commises par les bandes qui se développent sur le terreau de la misère pour envoyer ses CRS réprimer la population, et même tirer à balles réelles. C’est une grossière tentative de diversion pour diviser les travailleurs et désigner les immigrés comme des boucs émissaires, alors que la colère gronde contre Macron, le président des patrons.

Après le 1er mai, on continue…

Bien qu’il continue de montrer les muscles, le gouvernement est en difficulté. Preuve en est, l’agence Fitch, une des principales agences au service des capitalistes qui note les États selon leur politique et les profits qu’ils en attendent, a dégradé la note de la France en raison des mouvements sociaux. C’est bien le signe que nous devons continuer, sans attendre le 8 juin comme le propose l’intersyndicale ! Des assemblées générales et coordinations, dont la coordination nationale étudiante, appellent à manifester à nouveau le 4 mai. Il faudra se saisir de toutes les occasions pour continuer à montrer notre colère.

Contre Macron et son monde, le capitalisme !

La presse agite la menace de l’extrême droite en embuscade. Il est sûr que le RN se frotte les mains en voyant le rejet de Macron et de sa politique. Mais celui-ci est tout autant au service du patronat. Certaines bandes de nazillons s’en sont même pris physiquement à des piquets de grève et des manifestations. Derrière les discours qui se prétendent en faveur des classes populaires, le naturel revient au galop. Et ce n’est certainement pas Le Pen présidente qui augmentera les salaires, elle qui s’oppose à la hausse du Smic.

Pour « un monde meilleur », comme beaucoup le chantent en manifestation, c’est bien sur nos luttes qu’il faudra compter. En ne lâchant pas sur les retraites, mais aussi en étendant la mobilisation à tous les autres sujets, des salaires au sous-effectif. Pour faire reculer Macron, il faut s’en prendre à son commanditaire, le patronat. C’est nous, le monde du travail, qui faisons tourner cette société, nous avons les moyens de lui en faire voir de toutes les couleurs !

Éditorial du NPA du 1er mai 2023

 


 

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