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Paris : des Amérindiens réclament les dépouilles de leurs ancêtres

Des représentants des peuples autochtones de Guyane et du Suriname sont venus cette semaine dans la capitale pour réclamer le retour des dépouilles de six personnes mortes en France au 19e siècle. Celles-ci reposent dans des cartons conservés dans les collections du musée de l’Homme. Leurs descendants veulent récupérer leurs restes afin de les inhumer selon les rites des populations du Maroni. Ces hommes et ces femmes faisaient partie d’un groupe de 33 Amérindiens kali’nas et arawaks qui ont embarqué au début de l’année 1892 pour l’Europe pour être exhibés ensuite dans des zoos humains, dont l’un situé au Jardin d’acclimatation, à Neuilly-sur-Seine, en banlieue parisienne. Une façon de montrer pour le colonialisme triomphant que ces peuples étaient inférieurs et assimilables à des animaux. Ces exhibitions se poursuivront jusque dans les années 1950. On estime que 35 000 personnes, venues d’Afrique, d’Asie, d’Amérique ou d’Océanie, ont ainsi été montrées aux 19e et 20e siècles en Europe ou aux États-Unis. Une face des plus dégradantes du colonialisme.