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Paris Match trop cul-béni pour sa rédaction ?

La publication d’une photo de crèche de Noël en une du dernier numéro l’hebdomadaire Paris Match provoque la colère de la Société des journalistes de l’hebdomadaire, qui « désapprouve vivement le choix de la couverture ». Et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, la scène religieuse n’illustre aucun article publié dans ce numéro. Ensuite, les santons n’ont pas été immortalisés n’importe où : il s’agit de ceux installés dans le foyer d’étudiants Jean Bosco à Paris 16e, propriété de… Vincent Bolloré, nouvel actionnaire principal du journal. Enfin, les journalistes dénoncent « une inflexion idéologique » du magazine, avec l’apparition de « nouvelles signatures extérieures au journal connues pour leurs prises de position en tant que catholiques traditionalistes ». Et de poursuivre : « Leurs articles relèvent plus de l’exposé religieux que du reportage. Ce type de traitement est récurrent dans nos pages ces dernières semaines. » En deux mots, Bolloré applique à Paris Match le même traitement qu’il a réservé ces derniers mois au Journal du dimanche, passé lui aussi sous son contrôle. En régime capitaliste, c’est celui qui tient la caisse qui décide de l’orientation d’un journal, pas ses journalistes. Et s’il est cul-béni, la rédaction doit suivre. La messe est dite.