Près de cinq ans après les violences qu’avait subies le producteur de musique d’origine martiniquaise, Michel Zecler, les juges d’instruction ont renvoyé en justice quatre policiers qui avaient participé à son agression le 21 novembre 2020. Ce jour là, sous prétexte d’un défaut de port de masque anti-Covid et d’une « odeur de cannabis », les policiers étaient entrés de force dans son studio d’enregistrement du 17e arrondissement et l’avaient violemment frappé à coups de pied et de matraque, proférant en outre des injures racistes. La scène avait été filmée par une caméra de vidéo surveillance et relayée par le média en ligne Loopsider. De retour au commissariat, les matraqueurs avaient rédigé un procès-verbal bidon. Les policiers ont été mis en examen pour violences volontaires, faux en écriture publique et violences aggravées. Mais la justice, bonne pomme, n’a pas retenu contre eux le caractère raciste évident de ce passage à tabac.