Pratiquement chaque semaine apparaît le nom d’un établissement catholique théâtre de violences, souvent sexuelles, et d’actes de pédophilie. Dernier en date : le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques. Une enquête pour violences aggravées a été ouverte en juin pour des faits remontant à plusieurs décennies. Un collectif des victimes, créé en mars après les révélations sur des violences physiques et sexuelles dans l’établissement voisin de Notre-Dame de Bétharram, a annoncé qu’au moins quatre anciens élèves avaient déposé plainte pour « tortures, traitements inhumains et dégradants, violences physiques et psychologiques s’étalant sur une période allant de 1965 à 1996 ». Ces révélations en cascade prouvent surtout que l’enseignement catholique sous contrat avec l’État s’est gavé au cours des années de subventions publiques tout en n’étant contrôlé que très épisodiquement par les rectorats. Un hasard ? Non une politique mise en place par une partie de la classe politique cul et chemise avec l’Église (Bayrou en est un bon exemple) et qui a systématiquement privilégié l’enseignement privé catholique aux dépens de l’enseignement public en fermant sciemment les yeux sur ses dérives.