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La grève continue à But Janneyrias (Nord-Isère). Après le week-end de trois jours, les travailleurs sont de retour sur le piquet, la détermination intacte. La direction n’avait pas misé sur un mouvement qui dure : elle a dû passer un mauvais Noël !
Ce matin, quatrième jour de grève, un négociateur envoyé de Paris est arrivé dans sa Volvo de location pour éteindre l’incendie. Il faut dire que depuis fin novembre, dans les magasins et les dépôts de l’enseigne, les conflits se multiplient : Fresnes, Lens, la Rochelle, maintenant Janneyrias. Partout, les augmentations de salaire sont en tête des cahiers de revendications. Mais à l’évocation de cette idée, le négociateur se défausse : les salaires, ce n’est pas une question locale, c’est pour les NAO au niveau du groupe dans quelques mois ! Et pas question, en attendant, de verser une prime de fin d’année, car alors il faudrait la verser à chaque entrepôt ou magasin qui se met en grève… Chiche !
Comme on pouvait s’y attendre, le premier round de négociations n’a rien donné. Alors les grévistes décident de prolonger leur mouvement au lendemain, pour faire monter la pression. « Le négociateur n’a qu’à dormir au Novotel » entend-on sur le piquet.
Autre moyen de faire monter la pression, s’adresser à leurs collègues de l’entrepôt But de Pusignan, juste en face. À la prise de service de six heures et en dépit des températures négatives, les grévistes distribuent un tract avec leurs revendications, invitant ceux de Pusignan à les rejoindre dans la lutte. Pour l’instant, cela n’a pas donné de suite, mais les grévistes ont trouvé la méthode pour faire peur aux patrons dans un contexte agité au niveau du groupe : étendre leur grève comme une tache d’huile !
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Bastien Thomas