La maire écologiste de la ville, Léonore Moncond’huy, a réclamé au ministre de l’Intérieur, Bruneau Retailleau, de « rétablir la vérité » sur la fusillade qui a coûté la vie à un adolescent. Le ministre de l’Intérieur avait évoqué une rixe imaginaire qui aurait impliqué entre « 400 et 600 personnes ». Pour la maire ces propos « contribuent à nourrir les amalgames entre la jeunesse des quartiers dans leur ensemble et les trafiquants dans leur ensemble ». Ce qui est tout à fait juste. Mais c’est bien pourquoi Retailleau ne reviendra pas sur ses déclarations. Car en fustigeant les « narcoracailles » à la moindre occasion, en pointant du doigt les quartiers populaires et en évoquant périodiquement un risque de « mexicanisation » du pays, Retailleau fait de la communication alarmiste et mensongère pour justifier sa politique du tout-sécuritaire.