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Polyclinique Bordeaux Nord : grève pour les salaires

Depuis le 26 juin nous sommes en grève pour les salaires et réclamons une augmentation mensuelle de 300 euros brut. Les raisons : à l’issue de la dernière réunion de NAO, la direction a proposé 800 euros de « prime de partage de la valeur » ; cela fait 300 euros de plus que ce qui était prévu au début mais ça ne fait pas le compte. Cela fait des années que les salaires stagnent. Depuis les « Ségur 1 et 2 », et une augmentation l’année dernière financée par l’État que tous n’ont pas perçue, les actionnaires refusent de prendre sur leurs profits pour nous augmenter. Or les bénéfices sont de 3,5 millions en 2022, et le groupe auquel appartient la clinique vient d’acheter une nouvelle clinique à Périgueux (après celles de Cognac et de Pau les années précédentes) et un nouveau bâtiment ambulatoire flambant neuf vient d’ouvrir ses portes.

Avec une inflation qui explose, des collègues obligés d’habiter loin, des dépenses de carburant en hausse, c’est d’une augmentation de salaire dont on a besoin. Le mépris de la direction et les conditions de travail désastreuses révoltent aussi.

Depuis le début, la grève est prise en main par les grévistes avec la CGT. Collectes, diffusions de tracts, discussions toute la journée, assemblée générale tous les jours pour discuter et décider ensemble… Beaucoup de jeunes dont c’est la première grève, qui refusent le blabla de la direction ! Un groupe de militants de la lutte se construit !

Le 27, lors d’une rencontre entre une délégation de grévistes, des représentants syndicaux et la direction, celle-ci a annoncé sans surprise ne pas vouloir revenir sur sa décision de ne pas augmenter les salaires. La CFDT présente aussi a redit être opposée à ce mouvement. Un grand moment !

À noter que depuis deux jours, les urgences sont à l’arrêt, le service de médecine cardio fermé, des interventions et entrées sont annulées ; des ouvriers, des collègues administratives sont aussi en grève.

La seule réponse de la direction est de réquisitionner le personnel, une entrave au droit de grève. Le directeur adjoint, accompagné d’une huissière, est venu hier sur le piquet nous menacer de poursuites pénales si on ne se soumettait pas aux réquisitions. On a rappelé les règles de réquisition : elles doivent être remises en main propre. Ils envoient les huissiers, les flics et les gendarmes pour nous forcer à travailler ! Une violence à laquelle on résiste collectivement.

Avec les grévistes, on continue à s’adresser à nos collègues qui restent au boulot pour répondre à la politique de la direction qui cherche à nous diviser, aux collègues des autres cliniques du groupe aussi.

De nombreux soutiens à la grève, des militants CGT, Solidaires, FO, de l’AG de luttes, du NPA, LFI et LO… passent au piquet de grève.

À suivre…

Pour soutenir les grévistes, la cagnotte en ligne :
https://lydia-app.com/pots?id=22426-soutien-aux-salaries-de-pbna-en-greve

Correspondante