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Pour résoudre la crise du logement, abolir la propriété privée

C’est le Consortium des bureaux en France (CBF) qui l’affirme : neuf millions de mètres carrées de bureaux sont inoccupés dans le pays, dont deux millions sont en état « de friche ». Selon la définition du CBF, il s’agit « des immeubles de plus de 1 000 mètres carrés entièrement vides depuis plus de deux ans et sans projet ». Et d’ajouter : « Ces deux millions de mètres carrés de friches pourraient loger près de 53 000 habitants à horizon de cinq ans s’ils étaient transformés en logements. » Mais ce serait une mesure homéopathique pour résoudre la question, une goutte d’eau dans l’océan. En effet, environ quatre millions de personnes sont considérées comme mal logées, parmi lesquelles plus d’un million qui ne disposent pas d’un vrai logement personnel, sont sans domicile fixe, vivent dans des habitations de fortune, sont hébergées chez des tiers ou sont en chambres d’hôtel, et plus de deux millions d’autres habitent des logements sans confort (pas d’eau courante, toilettes communes sur le palier, moyen de chauffage très dégradé…). À court terme, pour pallier au plus pressé, il faudrait d’abord réquisitionner les logements et bureaux vides et inoccupés mais aussi les résidences secondaires et autres locations saisonnières. Les préfets ont ce pouvoir de réquisition, mais ils ne s’en servent pratiquement jamais au nom du respect de la sacro-sainte propriété privée.